Jusqu'au XIIIe siècle, les Comtes de Bigorre restent maîtres de la
      région. Puis, par traité de paix, cette région est cédée à Gaston de
      Béarn. Enfin, elle est léguée aux Comtes d'Armagnac en 1309 qui la
      conserveront jusqu'en 1589.


     La légende veut que l'occupation du Béarn par le "Prince Noir", qui devient en 1360 le
      Prince d'Aquitaine, permettent aux Anglais de découvrir le vin de
      Madiran.

      Certains le croient  alors largement exporté en Angleterre, la réalité étant plutôt un commerce intense avec les vallées pyrénéennes.

      La légende est tenace : "Le roi Edouard III le considère comme " vin d'apparat ".
      Les lourds fûts de chêne sont d'abord transportés par attelage
      jusqu'à Saint-Sever, puis en embarcations sur l'Adour, alors voie
      navigable, jusqu'à Bayonne. Et là commence le long voyage par mer?
      Bientôt tous les pays du Nord de l'Europe dégustent ce vin décrit par
      François 1er et Charles d'Alençon comme étant un " vin de seigneurs
      ", puissant, haut en goût, pourpre en couleur et qui vieillit " fort
      heureusement ".



      Durant plusieurs siècles, le vignoble fait la prospérité de la
      région, malgré les vicissitudes des différentes guerres (successions,
      religions,?). On peut compter en 1818, sur la seule commune de
      Madiran, trois cent soixante huit hectares de vignes, et, en 1894,
      mille trois cent quatre vingt douze hectares (soit la surface
      actuelle !) sur Madiran et trois communes attenantes.


      C'est alors l'apparition du phylloxéra et la quasi disparition du
      vignoble.


      Les vignerons replantent, sélectionnent les meilleurs terrains.


      Ils se regroupent en un syndicat en 1906 et obtiennent, à force de
      travail et de volonté, la première délimitation du terroir Madiran en
      1910.


      Le 10 juillet 1948, leurs efforts sont récompensés : les vins de
      Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh accèdent au rang des AOC.


      Ils sont les premiers en France, à s'imposer le contrôle de la
      qualité, par la délivrance d'un label (après analyse, dégustation et
      un vieillissement de trente trois mois).